Green Alleys
UIA Seoul International idea contest
Situation : Séoul, République de Corée
Année : 2017
Client : Union international des architectes
Type : Architecture, urbanisme
Superficie : 6000m²
Awards : mention honorable
9e sur 250 participants
FR Le démantèlement programmé des activités militaires de la base US Yongsan, est une opportunité incroyable pour le développement durable de Séoul. Le souhait de transformer ses terrains en un parc urbain offre de nouvelles perspectives à l’échelle du grand Séoul, d’autant plus que la proximité du Mont Namsan envisage la mise en place d’un espace vert plus important, un véritable poumon vert au centre de la mégalopole. Cette vision d’avenir permet de créer des biotopes plus grand (du mont aux rives du fleuve Han). Elle nécessite pour autant la connexion physique des deux sites. Point le plus proche entre Yongsan et le Mont Namsan, le quartier de Haechanchong demande une attention toute particulière. Le ‘verrou’ de Haechanchong a fait l’objet de plusieurs propositions qui faisaient table rase du quartier. ces propositions autoritaires révèlent une posture à terme intenable où les besoins non humains ont plus de valeur que ceux humains.
Le quartier de Heabanchong a une identité forte tant en matière urbanistique qu’en matière sociale. Il regroupe sur les contreforts de la colline Namsan un habitat dense, de 3 à 4 niveaux. Pris dans les pentes, le bâti à première vue hétéroclite, déploie un jeu caractéristique de terrasses et de toits terrasses. Il est intriqué dans un réseau organique de rues étroites et de venelles. Dans ce réseau, la rue de Sowolro 20-gil fait figure d’axe majeur et concentre la plupart des activités du quartier. D’un point de vue social, le quartier est un lieu historique d’immigration depuis les années 50. Cette spécificité est fédératrice et cette cohésion sociale s’est exprimée lors de manifestations contre les propositions de démolition du quartier. Bien que salvatrice, cette énergie serait, à notre avis, mieux utilisée dans l’élaboration d’un projet commun propre aux habitants.
Dans ce contexte propre, où les ambitions à plus grande échelles se heurtent aux contingences locales, le projet propose de concilier les positions apparemment antagonistes de chacun en modifiant l’angle d’attaque, en changeant le dessin. Au geste autoritaire de la tabula rasa, le projet préfère une approche démocratique et un dessin respectueux du quartier en favorisant les stratégies résilientes. Il prend de la hauteur et scinde la coulée verte en plusieurs corridors plus petits qui courent sur les toits terrasses. Ces corridors relient les deux entités selon des tracés sécurisés, en hauteur, propices au mouvement ou/et à l’établissement de la faune et la flore. Ils évitent dans un premier temps, particulièrement aux animaux, une confrontation abrupte au sol avec les artefacts du ‘monde humain’. Sur les toits, ce ‘monde non-humain’ peut se déployer paisiblement, indépendamment de l’emprise humaine. La continuité des corridors verts s’établit de proche en proche, par la mise en commun des toits terrasses reliées par de petites structures en bambous.
EN The expected dismantlement of the Yongsan base’s militaries activities is a great opportunity for the sustainable development of Seoul. The wish to turn the US base fields into an urban park provides new insights for the great Seoul, especially when the Mt Namsan nearness envisions the establishment of a broader green area, a true “green lung” at the megalopolis’ core. This forward-looking perspective promotes biodiversity by developping bigger biotopes from Mt Namsan to Han riverbanks. For that, a physical connection between the two areas is required. The Haechachong district, closest point between Yongsan and Mt Namsan, blocks this connection and demands a specific attention. Several planning proposals are tabled on the Haechachong’s lock. Every plan simply swept away the existing structures. These authoritarian schemes reveal an unsustainable position in the long term where non-human needs are more worthy than the human ones.
Heabanchong district has a strong identity, both in terms of urban texture and social matters. It combines on Namsan’s foothills, a high density urban pattern with 3 or 4 floors buildings. Inside the slope, these buildings, motley at first sight, display a typical pattern of terraces and flat roofs for most of them. They entangle in an organic network of narrow streets and allayways. Sowolro 20-gil is the main street of this network where most of the commercial activities are concentrated.
From the social point of view, the district is a historical place of immigration since the fifties. This specificity is federating. This energized social cohesion showed up during public protests against the demolition of the district, even though it could be better used by setting up a common project by and for the locals.
According to this typical context, where large scale ambitions are facing challenges with some local contingencies, the project suggests to reconcile the apparently antagonist positions by modifying the line of attack, by changing the sketch. To the authoritarian tabula rasa gesture, the project prefers a democratic approach and engages drawings respectful of the district by encouraging resilient strategies. Rising up, it cuts the “green corridor” in several shorter paths running on the flat rooftops. These green alleys link the both natural areas under secured routes, high up, that are ripe for move and settlement of flora and fauna. They avoid, at first, mostly for animals, a violent confrontation with the human world on ground. On the rooftops, the non-human world can settle peacefully without the human encroachment. The continuum of the green alley is set from one roof to the next linking by small bamboo structures.